ON demande souvent aux artistes ce qu’ils veulent dire avec leurs trucs bizarres et autres ziguiguiz, leurs cordes sautées, macérées dans du jus de viande de bœuf décédé en haut du pommier 1234, leurs accords de panio complètement délire, leurs saut en parachute construis en feuilles d’artichauts et j’en passe, comme si les zartistes au moment de le faire avaient déjà bille en tête de se référer à quelque chose, au lieu que ceux-ci agissent instinctivement, comme des zanimal. On peut certes trouver des « vouloir-dire » a posteriori, mais au cœur même du processus créatif se loge la bête à cornes qui fonce comme un chameau sans crier gare. A la racine existe donc aux yeux des zotres, le pubik, un hermétisme forcéné, dernier lieu de l’intimité tellement intime qu’elle en remonte peut-être aux cellules de son auteur… La « Dichtung », le « dire » sans dire plus que ce « dire » lui-même. L’art peut et aura toujours une fonction dans la sphère du monde global, mais en tant que monde lui-même, il trouve en son sein une harmonie. Pour reprendre le titre de Koyré, c’est un monde clos ouvert sur un univers infini. Poil.
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